Nexon interrompt le développement du MMO Peria Chronicles

Pour bien des joueurs de MMORPG, Peria Chronicles affichait des promesses particulièrement alléchantes : immerger les joueurs dans un monde enchanteur aux allures d’anime, articulé autour d’un gameplay mêlant action et invocations (les joueurs devaient pouvoir invoquer des démons et exploiter leurs capacités de combattant, d’artisan ou encore de marchand), le tout saupoudré de mécaniques créatives permettant aux joueurs de concevoir et partager leurs propres instances – pour y imaginer des quêtes, des donjons, voire des villages entiers avec leurs habitants et leurs habitudes, leurs ateliers et leurs commerces, animés grâce à des scripts plus ou moins complexes.
Les ambitions du studio Thingsoft étaient particulièrement hautes, et peut-être un peu trop, puisque le développeur n’a pas réussi à concrétiser son projet (initié en 2010) et qu’il est aujourd’hui officiellement sabordé par l’éditeur Nexon.

La presse sud-coréenne se fait aujourd’hui l’écho de la mauvaise nouvelle, qui vient manifestement d'être signifiée aux salariés de Thingsoft.
On se souvient qu’en mai dernier, la dernière mouture en date de Peria Chronicles faisait l’objet d’une session de bêta-test (on découvrait une version simplifiée du MMO, après des années de silence) et dans la foulée, le jeu s’offrait un site officiel esquissant quelques-unes de ses principales fonctionnalités. Il s’avère aujourd’hui que l’opération avait principalement vocation à recueillir l’avis des joueurs et à évaluer l’intérêt suscité par le projet. Manifestement, ni les tests, ni l’engouement des joueurs n'auront été suffisamment convaincants pour sauver le projet. Après y avoir investi 10 milliards de wons (environ 7,5 millions d’euros) et alors que Nexon vient d’enregistrer deux mauvais trimestres successifs, le géant coréen abandonne donc le développement de Peria Chronicles et les salariés de ThingSoft expriment leur déception. Le jeu ne verra donc pas le jour et, à ce stade, on ignore encore ce qu’il adviendra des salariés de développeur.